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  • Méconnue de nos jours, la peintre animalière Rosa Bonheur fut pourtant de son vivant l’une des artistes les plus célèbres du XIXème siècle, dont on s'arrachait les œuvres à peine vernis depuis de lointains continents. Sa reconnaissance en France se concrétisa en 1865 lorsqu’elle devint la première femme peintre à être nommée chevalier de la Légion d’honneur par l’impératrice Eugénie en personne, avec laquelle elle partage certaines valeurs, notamment l’égalité homme-femme, et dont elle resta proche tout au long de sa vie. Très appréciée dans les pays anglophones, son œuvre tomba dans l’oubli en France après sa mort. Le bicentenaire de sa naissance est l’occasion de sortir de l’ombre cette personnalité inspirante, d’une grande modernité, qui sut dépasser sa condition de femme et une enfance difficile pour réaliser son rêve. Katherine Brault est depuis 2017 propriétaire du château de By en Seine-et-Marne, situé à l’orée de la forêt de Fontainebleau où Rosa Bonheur s'installa en 1860. L’artiste y vécut et y travailla pendant les quarante dernières années de sa vie, entourée d’animaux et d’autres femmes qui la soutenaient. Avec sa famille, Katherine Brault a fait restaurer le château et son domaine, et milite pour la réhabilitation de l’œuvre de Rosa Bonheur. Grâce à la découverte des immenses archives gardées par les héritières de cette dernière, l’histoire de la peintre se redécouvre plus de 100 ans après sa mort en 1899, nous réservant bien des surprises. Entretien avec Katherine Brault réalisé par Rebecca Young, réalisatrice à la Fondation Napoléon. Vidéo, durée : 46 min 58

  • Peintre animalière par excellence, Rosa Bonheur est connue pour ses œuvres qui jalonnent le XIXe siècle, présentant des animaux pleins de réalisme. Parmi ses œuvres emblématiques : son  Marché aux chevaux, sans doute son chef-d’œuvre, ou encore, son portrait réalisé à quatre mains avec Édouard Dubufe, où elle pose à 35 ans au côté d’un bœuf (qu’elle a elle-même peint). Mais un portrait de l’artiste peint à la toute fin de sa vie n’est pas moins intéressant : il présente l’intérêt d’être un beau résumé de sa vie et de son œuvre. C’est grâce à sa notoriété outre-Atlantique qu’elle rencontre sa future seconde compagne, et peintre de ce portrait, Anna Elizabeth Klumpke, en octobre 1889. La peintre américaine, déjà très au fait de la production artistique de Bonheur, sert d’interprète à Paris entre un éleveur américain de percherons sauvages et la célèbre peintre animalière française. À travers l'étude de ce portrait, cette fiche présente les deux artistes Rosa Bonheur et Anna Elizabeth Klumpke.

  • Rosa Bonheur a 31 ans lorsqu’elle expose Le Marché aux chevaux à Paris, au Salon de 1853. Le tableau connaît d’emblée un succès considérable : « Le Marché aux chevaux de Mlle Rosa Bonheur a le privilège de captiver l’attention de la foule, et nous devons dire que ce tableau mérite ce succès par son exécution fine et par les grandes qualités de composition et de dessin qui s’y font remarquer. Mlle Rosa Bonheur était déjà connue depuis plusieurs expositions comme le peintre d’animaux le plus distingué de notre école moderne ; mais jamais son talent ne s’était révélé aussi complet et dans d’aussi grandes proportions ; jamais, depuis Géricault, personne n’avait dessiné et peint les chevaux avec cette science de la forme et du mouvement dont ce grand artiste semblait avoir emporté le secret ; et personne aussi, depuis Géricault, n’avait tenté avec cette conscience l’étude si difficile du cheval. » Par ce coup de maître, la femme artiste s’est en effet imposée à la fois par les dimensions de la toile (2m50 x 5m), un format jusqu’alors réservé à la peinture d’histoire, apanage des hommes, et par la violence du sujet choisi : « Je me trouvai tout d’un coup à l’apogée de ma carrière » déclara-t-elle. Cette étude présente le différentes étapes de travail de la peintre Rosa Bonheur pour ce tableau emblématique de son oeuvre.