
- Ressource proposée par : Canal éducatif à la demande
Description
(Source : D'après http://canal-educatif.fr)
Née à Clèves, petit duché du Nord du Saint-Empire romain germanique, Anne était la fille du duc Jean III de Clèves et de la duchesse Marie de Juliers-Berg. Son père et son frère s’étaient tous deux convertis au luthéranisme, religion réformée. Son portrait, réalisé par Hans Holbein le Jeune, artiste d’origine allemande devenu peintre à la cour d’Angleterre, la montre à mi-corps, de face, impassible, les mains sagement croisées. Sa silhouette se détache sur un fond vert foncé, créant un espace indifférencié, sans profondeur. Une lumière égale baigne le tableau, rendant frappante la description objective de son costume. Une symétrie presque parfaite ajoute à l’étrangeté de cette effigie esthétisée à l’extrême.
Il existe un rapport ancien entre pouvoir politique et représentation figurative. En effet gouverner c’est faire voir, exprimer la puissance, la force, l’apparat. Le pouvoir est non seulement une fabrique à images mais l’image elle-même le matérialise et nourrit sa construction. La représentation et le pouvoir sont ainsi intrinsèquement liés. Abordant la période de la Renaissance anglaise, l’exposition du Musée du Luxembourg est centrée sur l’image que les cinq souverains Tudors ont voulu laisser à la postérité. (Musée du Luxembourg)
Ce dossier présente les différents éléments et symboles présents dans les vanités. La vanité représente la vie humaine au moyen de motifs symboliques destinés à mettre en évidence son inconsistance et sa fragilité. Elle se développe en tant que genre pictural indépendant au début du XVIIe siècle et elle est étroitement liée au sentiment de précarité qui se répand en Europe à la suite de la guerre de Trente Ans et des épidémies de peste.