Grotte du Pech Merle, France (entre 27 000 et 20 000 avant J.-C.)
Lascaux, France (20 000 et 17 000 ans av. J.-C) . Vaste ensemble unique de peintures rupestres préhistoriques
Les techniques picturales se développent au Magdalénien (environ 17 000 et 12 000 ans av. J.-C) :
Grotte d’Altamira, Espagne ( 15 500 et 13 500 ans av. J.-C)
Site du Roc-aux-Sorciers à Angles-sur-l’Anglin, France ( environ 15 000 et 14 000 ans ans av. J.-C)
La péninsule de la Baja California au Mexique : art rupestre préhispanique avec plus de 400 sites répertoriés ( environ 11 000 et 9 000 ans avant J.C).
L'art pariétal en Afrique : Site de Laas Geel, Somalie (3 500 et 2 500 av. J.-C.)
Ancien Empire ( environ 2700 à 2200 av. J.-C.)
Peintures murales de l’époque des grandes pyramides (sur enduit sec) :
Peintures de la chapelle du Mastaba d’Akhethétep à Saqquara, vers 2400 av. J.-C. (Ve dynastie)
Peintures de la tombe de Metchetchi, vers 2350 av. J.-C. (début de la VIe dynastie)
Basse Époque ( environ 1070 à 653 av. J.-C)
Peinture sur une feuille de papyrus :
Papyrus mythologique de Nespaqachouty, troisième Période Intermédiaire, XXIe dynastie, vers 1069-945 av. J.-C.
Décor de sarcophage :
- cartonnage de la momie de Ânkhpakhéred vers 945 - 715 avant J.-C.
- cercueil d'Isetenkheb vers 664-500 avant J.-C.
L'Égypte, province de l'Empire romain (30 av. J.-C à 641)
Apparition de l’art du portrait (détrempe ou encaustique sur bois). Les seuls portraits d’époque romaine qui ont été conservés sont des masques mortuaires et notamment les portraits funéraires découverts dans la région du Fayoum :
Momie de femme avec portrait sur planche de bois, IIe s. ap. J.-C.
Exemple unique de décor mural mésopotamien complet et peint sur enduit sec :
Peinture murale du palais de Mari, dite « peinture de l’investiture », représentant l'investiture de Zimri-Lim, dernier roi de Mari (époque amorrite) début du IIe millénaire avant J.C.
L’ensemble le plus important de peintures assyriennes (peinture sur enduit sec) :
Peinture du Palais de Til Barsip, VIIIe s. av. J.-C.
Le Palais de Khorsabad avait un ensemble de décors peints qui, dans sa majorité, ne nous est pas parvenu.
Des figures noires aux figures rouges, l’art des peintres sur la céramique attique est l’art noble du monde grec :
Amphore à panse attique à figures noires , vers 560 - 500 avant J.-C.
Cratère d'Antée du peintre Euphronios, vers 515-510 av. J.-C, une des œuvres les plus raffinées de la production attique de vases à figures rouges.
Décors peints des villas romaines, des ensembles complets où souvent la peinture en trompe-l'œil domine :
A Rome, 40 à 20 av. J.-C. les peintures murales de la Villa de Livia,
En Gaule, entre 70 et 20 av. J.-C., les peintures romaines du site de la Verrerie à Arles, l’ensemble de deuxième style pompéien le plus complet découvert en France.
A Pompéi, vers 70-79 ap. J.-C :
Peinture murale de la maison des Vestales,
Portrait de jeune femme, élément du décor à fresque de la maison de la Regio VI.
Un ensemble exceptionnel de peintures romanes dans l'abbaye bénédictine de Saint-Savin-sur-Gartempes (1025). Cet art mural religieux se retrouve entre Saint-Savin et Saulgé dans la Vallée des Fresques.
Les peintures romanes ont une fonction didactique et pédagogique au Moyen Age.
L'enluminure :
Les Riches heures du duc de Berry, 1409
Les manuscrits enluminés : l'exemple du Livre de Chasse de Gaston Phebus, 1387 à 1389.
Un des premiers portraits en France :
Portrait de Jean II le Bon, roi de France (1319 - 1364), avant 1350
Ressources :
L’enluminure des manuscrits en France
Enluminures en Islam
La Renaissance marque une rupture avec l'art médiéval. Cette nouvelle façon de peindre se retrouve dans tous les grands foyers artistiques européens.
Du XVème s. au XVIème s., des peintres originaires du sud des Pays-Bas utilisèrent pour la première fois la peinture à l'huile, le plus souvent sur panneau de bois :
La Vierge du chancelier Rolin, de Jan van Eyck, vers 1435
Le diptyque de Laurent Froimont, entre 1445 et 1460
Léonard de Vinci (1452-1519), La Vierge à l'Enfant avec sainte Anne , fin XVe s.
Raphaël (1483-1520), La Vierge à l'Enfant avec le petit saint Jean-Baptiste, 1507-1508
A Venise, Véronèse (1528-1588) répond à de nombreuses commandes, dont Les Noces de Cana vaste tableau peint en 1563 pour le monastère San Giorgio Maggiore.
La peinture italienne du XIVe siècle à la fin du XVIIe siècle est une véritable révolution esthétique comme le montre cette sélection de 74 œuvres conservées dans les musées de Hauts de France, passant des primitifs aux maîtres du maniérisme.
Albrecht Dürer (1471-1528), Autoportrait ou Portrait de l'artiste tenant un chardon, 1493
En Angleterre, le peintre allemand, Hans Holbein le Jeune (1497-1543) réinvente le portait, notamment avec Les Ambassadeurs en 1533 célèbre pour sa spectaculaire anamorphose de crane au premier plan.
Enguerrand Quarton, La Pietà de Villeneuve-lès-Avignon, vers 1455
L’École de Fontainebleau, marqué par l'art italien, couvre quatre règnes successifs de 1530 à 1570 :
Le portrait royal avec Jean Clouet (1515-1572), Le Portrait de François Ier, roi de France, vers 1530
Les lieux de pouvoir, la galerie François Ier au Château de Fontainebleau, vers 1528
De la fin du XVIème siècle à la fin du XVIIème siècle, le royaume d'Espagne connait une ère artistique très faste qu'on nomma le Siècle d'or.
Atelier de Diego Vélasquez, L'Infante Marie-Thérèse, future reine de France, vers 1654
Avec la Contre-Réforme nait le mouvement Baroque réponse pleine de passion et de théâtralité à l'austérité protestante. Cet art, essentiellement religieux, s'exprime en peinture à travers des peintres venant d'Italie comme Caravage - La Mort de la Vierge (1601-1605/1606), de France avec Georges de la Tour, Le Nouveau-né (1648) ou de Flandres avec Rubens (1577 - 1640) .
En Italie, Artemisia Gentileschi (1593-1653) dans le sillage du caravagisme s'impose comme l'une des premières femmes peintres reconnues travaillant notamment pour les Médicis et la cour d’Angleterre.
Les peintres jouent un rôle important dans la manifestation du pouvoir royal en réalisant des portraits et fresques représentant les hauts faits des souverains et de leur cour.
A Paris, Rubens devient le peintre de Marie de Médicis et réalise notamment une série de tableaux pour la galerie de Catherine de Médicis au palais du Luxembourg : L'Apothéose de Henri , V et la proclamation de la régence de Marie de Médicis, le 14 mai 1610, (1621 et 1625).
A Versailles, Charles Lebrun réalise le portrait de Louis XIV (1662) et les peintures de la Galerie des glaces, (1662-1678).
Proche de l'art baroque catholique, la peinture hollandaise se distingue par son lien avec le protestantisme. Les deux grands peintre de cette période sont :
Johannes Vermeer (1632 - 1675) L'Astronome, 1668.
Rembrandt (1606-1669), Bethsabée au bain tenant la lettre de David, 1654 . Rembrandt maîtrisait également la gravure qu'il pratiqua tout au long de sa vie.
La peinture classique revendique l'ordre, la perfection antique en opposition à l’exubérance baroque.
Nicolas Poussin (1594 - 1665), L'Inspiration du poète, vers 1629 - 1630
Philippe de Champaigne (1602-1674), La Présentation au Temple, 1628
Le XVIIIème siècle est marqué par la philosophie des Lumières qui influence les arts.
Peindre la couleur et le plaisir, le style Rococo ou rocaille :
François Boucher (1703-1770), Pastorale ou jeune berger dans un paysage, vers 1742
Jean-Honoré Fragonnard, Le Verrou, vers 1777
Le goût pour l’Antiquité gréco-romaine fait naitre dans les années 1760 le style néoclassique :
Ce style est propice aux grandes peintures d’histoire exaltant la figure du héros, comme le Belisaire repris par Jean-François Peyron et Jacques-Louis David.
Jacques-Louis David est l'un des chefs de file en France du néoclassicisme,
Le Serment des Horaces, 1784
Les Sabines, 1799
En 1783, Adélaïde Labille-Guiard, pastelliste et Élisabeth Vigée Le Brun peintre officielle de la reine Marie-Antoinette sont admises à l 'Académie royale de peinture et de sculpture.
Jean-Auguste-Dominique Ingres, Une Odalisque, 1814
Alexandre Cabanel, La naissance de Vénus, 1863
Un paysage romantique : Caspar David Friedrich, Bord de mer au clair de lune, 1818
Théodore Géricault, Le Radeau de la Méduse, Salon de 1819, considéré comme un manifeste du romantisme en France.
Eugène Delacroix, Femmes d'Alger dans leur appartement, Salon de 1834
Joseph Mallord William Turner, Paysage avec une rivière et une baie dans le lointain, vers 1845. Un paysage atmosphérique, aux origines des tendances modernes du paysage en France.
Gustave Courbet, L’enterrement à Ornans, 1849-1850
Rosa Bonheur (1822-1899) développe une peinture autour de la figure de l'animal à l'ouvrage dans les campagnes ou à l'état sauvage.
Mouvement de la fin du XIXème siècle marqué par le syncrétisme et l'exploration des rêves.
Gustave Moreau, Orphée, 1865
Odilon Redon, Les yeux clos, 1890
Un scandale au salon : Edouard Manet, Olympia, 1863, Musée d’Orsay
Le 15 avril 1874, s'ouvre dans les ateliers du photographe Nadar une exposition de 30 artistes, dont Berthe Morisot, Pierre-Auguste Renoir et Claude Monet, qui présentent quelque deux cents tableaux. C'est la première exposition des impressionnistes . On peut y voir Le Berceau de Berthe Morisot ou La gelée blanche de Camille Pissarro.
Le peintre du bonheur : Auguste Renoir, Bal au moulin de la Galette, 1876, Musée d’Orsay
Un réalisme ouvert à l’expérimentation plastique : Edgar Degas, La classe de Danse, 1873-1876, Musée d’Orsay.
A l’aube du XXe s., un grand décor peint offert à la France : Claude Monet, Les décors des Nymphéas, Musée de l’Orangerie
Un théoricien de la couleur : Georges Seurat, Le cirque,1890-1891.
La peinture moderne se déplace vers le Midi et explore la couleur.
Vincent Van Gogh , La chambre Jaune, 1889.
Paul Gauguin, Arearea, 1892.
Le groupe des Nabi né en 1888 marqué par le symbolisme, ces peintres travaillent la couleur en aplats très contrastés (Pierre Bonnard, Édouard Vuillard, Maurice Denis, Paul Sérusier, etc.).
Maurice Denis, Les Muses, 1893.
Les Fauves (Henri Matisse, André Derain, Raoul Dufy), qui exposent pour la première fois au Salon d'automne en 1905, libèrent la couleur pour privilégier la traduction des sensations.
Henri Matisse, Femme au chapeau, 1905
Deux ans plus tard, Pablo Picasso termine Les Demoiselles d’Avignon, (1907). En s’inspirant de modèles primitifs, il renouvelle les codes de la représentation et annonce le Cubisme (Pablo Picasso, Georges Braque, Juan Gris).
Georges Braque, Le Verre sur la table, 1909-1910
De grands bouleversements ont lieu : les mouvements d’avant-garde qui naissent en Europe s’emparent de la peinture pour exprimer leurs visions du monde.
Le Futurisme en Italie privilégie la vitesse.
Luigi Russolo, La Révolte, 1911.
L’Expressionnisme allemand s’inspire de la spontanéité des arts populaires. Emil Nolde, La Vie du Christ, 1911
Parallèlement, plusieurs peintres tels que Vassily Kandinsky ou Kazimir Malevitch réalisent des toiles abstraites.
En Suède, la peintre Hilma af Klint (1862-1944), pionnière de l'art abstrait, se lance, dès 1906, dans une série de près de 200 toiles, Peintures pour le Temple.
Vassily Kandinsky : Impression V (Parc), 1911
Le Surréalisme marque le retour d’une peinture figurative inspirée du travail de l’inconscient.
Max Ernst, Ubu Imperator, 1923, collection privée
Jackson Pollock, réalise ses « dripping », des toiles de grand format réalisées par projection de peinture.
Pollock, Number 26A, 1948, Centre Pompidou
Le Pop art, avec des peintres tels que Warhol, Lichtenstein, Rosenquist, célèbre la société de consommation5.
Andy Warhol, Campbell's Soup Cans, 1962
A partir du milieu des années 60, la peinture est éclipsée par de nouveaux moyens d’expression tels que la photographie, les performances et l'art vidéo.
Bruce Nauman, Bouncing in the Corner, 1968-69
Fin des années 70, des artistes réalisent des « tableaux photographiques ».
Jeff Wall, Picture for Women, 1979
Puis un regain d’intérêt se manifeste pour la peinture qui véhicule les valeurs de la contre-culture, par exemple chez Jean-Michel Basquiat
La peinture s’inspire de photos, de vidéos, d’internet et s’intègre à des installations et des performances.
Fabrice Hyber, Peinture homéopathique n° 10 (Guerre désirée), 1983-1996
Crédits : Evelyne Faivre-Martin, Charles Gaultier-Guibert et Vanessa Morisset
Historiens de l'art